Une autre conséquence de la crise sanitaire de la Covid 19 est en train de s’installer : Les pénuries.
Dans les enseignes de meubles ou de bricolage, le désordre de la reprise mondiale conjugué à la course aux conteneurs génère de plus en plus de ruptures de stocks. Les professionnels ne paniquent pas, mais ils estiment que le phénomène durera encore une année et qu’il tirera les prix à la hausse.
Si les acheteurs de voitures ont habitude de patienter plusieurs semaines pour recevoir leurs commandes, les clients des magasins de jouets n’attendront pas après Noël. Dans le bricolage ou l’aménagement de la maison, le bois, les pièces en acier et le BA13 (plaque de plâtre) ont pu manquer ces dernières semaines. Un distributeur connu de portes et fenêtres a frôlé le chômage technique faute de quincaillerie, de bois et de composants en PVC.
Le problème n’est pas tant provoqué par le manque de matières premières que par la conjonction de plusieurs facteurs. La crise du Covid-19 a mis à l’arrêt des usines asiatiques qui ont pris du temps pour repartir. La reprise est intervenue aux Etats-Unis avant l’Europe et très rapidement. Les conteneurs manquent. Leur prix a triplé, grimpant de 2.000 ou 3.000 euros à 17.000 euros parfois. Il ne faut pas tant trouver le produit que le moyen de l’acheminer.
Dans le même temps, la demande s’avère en forte hausse pour le meuble, le bricolage, l’amélioration de l’habitat que les confinements ont dopé. C’est un effet de ciseaux. « Il faut relativiser, mais cette crise durera tout 2022 », estime un dirigeant d’enseigne. Une conséquence demeurera : la hausse des prix que provoque toute pénurie.
Source Les Echos